20150317

De carbone et de cellulose



Ça faisait un bon moment que je n'avais plus dessiné. J'ai essayé de m'y remettre. C'est pas facile.

xXx




Depuis quelques mois je me suis replongé dans une vieille passion : la bédé. La bédé c'est un pur plaisir de lecture et d'observation. Une bédé ça me tient à peu près aussi fort qu'un film sauf qu'en plus, j'aime contempler le style du dessinateur. J'aime les coups de crayon, les encrages, j'aime prendre le temps de comprendre comment l'artiste utilise de simples traits pour faire apparaitre un paysage, un lieu, un corps ou un visage. J'aime voir comment avec plus ou moins de précision il traduit une ambiance ou une humeur. Et forcément, ça me donne envie d'essayer.

Il y a déjà pas mal de temps, je dessinais beaucoup. C'était au siècle dernier. Mon style était plus axé vers l'humour et ne s'encrait pas du tout dans la réalité. Mais chez moi le dessin n'est vraiment pas inné et pour atteindre et garder un certain niveau, je dois sans cesse pratiquer. Dès que j'arrête, je perds.

J'ai essayé de m'y remettre en tentant de croquer quelques une de mes vues indiennes. Mais après une bonne douzaine d'années d'interruption… Je me prosterne bien bas devant l'inventeur de la gomme ! Enfin, à force de ratures, de feuilles froissées, en me forçant à plus de simplicité et en me concentrant sur les seuls visages, ça commence à revenir ! Mais je constate que l'hyper réalisme, c'est pas pour moi. Je glisse toujours inexorablement vers la bédé.


Le pousseur de rickshaw de Kolkata (détail du visage)

Le pousseur de rickshaw de Kolkata

Jatu (Bombay)

Sashz (Bombay)

Ritesh (Chennai)